Ce dimanche 26 mai 2024, le Premier ministre a donné des précisions sur la nouvelle réforme du chômage. Pour rappel, cette réforme prévoit de durcir les règles de l’attribution de l’allocation chômage afin d’aller vers le plein emploi. Ainsi, la durée d’indemnisation sera réduite à 15 mois si la situation actuelle de l’emploi se maintient.
Dès son annonce, cette nouvelle réforme a suscité des critiques. En effet, elle risque de pénaliser les travailleurs les plus précaires et les seniors. Cet article est l’occasion de revenir sur cette réforme et de comprendre comment elle risque d’impacter les travailleurs.
À partir du 1er décembre 2024, les nouvelles règles vont s’appliquer uniquement aux personnes qui cherchent un emploi pour la première fois. Pour être éligible à l’indemnisation, il faudra avoir travaillé et cotisé pendant 8 mois sur une période de 20 mois, calculée à partir de la date d’inscription à Pôle Emploi. La durée maximale d’indemnisation du chômage sera réduite à 15 mois pour tous les nouveaux bénéficiaires. Les allocations seront versées mensuellement de manière uniforme, indépendamment du nombre de jours dans le mois.
En revanche, les personnes qui reçoivent déjà des allocations chômage ne verront pas de changement dans les règles actuelles. La durée maximale d’indemnisation pour ces demandeurs d’emploi reste inchangée.
Le régime d’indemnisation plus avantageux, auparavant accessible aux seniors de 53, 54 ou 55 ans, ne sera dorénavant réservé qu’à ceux âgés de plus de 57 ans. Les demandeurs d’emploi de moins de 57 ans verront leur durée d’indemnisation alignée sur le régime général, soit 15 mois au lieu de 22,5 mois.
Les seniors de 57 ans et plus, vont continuer de bénéficier d’un régime plus favorable, bien que révisé à la baisse. La période de référence pour ces chômeurs sera réduite de 36 à 30 mois. La durée maximale des droits ouverts sera de 22,5 mois contre 27 mois auparavant.
Les seniors de 57 ans et plus qui reprennent un emploi seront éligibles à un complément de salaire plafonné à 3000 euros. Cette mesure est critiquée par certains, qui y voient une incitation pour les employeurs à offrir des salaires inférieurs au marché, compensés par l’assurance-chômage.
Bien que non spécifiquement ciblés, les jeunes et les travailleurs précaires vont être davantage affectés par cette réforme. En 2021, 56,9% des moins de 25 ans occupaient des emplois précaires selon l’Observatoire des inégalités.
Avec moins de mois cotisés, ils auront plus de difficulté à ouvrir des droits. Cette situation pourrait également toucher les travailleurs saisonniers et intérimaires.
Pour impliquer les entreprises, le gouvernement prévoit de pénaliser celles qui abusent des contrats courts. La contribution patronale d’assurance-chômage sera augmentée pour les entreprises utilisant plus de contrats courts que la moyenne de leur secteur. Cette mesure, déjà en vigueur dans sept secteurs, pourrait être étendue.
Le décret d’application, attendu pour le 1er juillet 2024, va clarifier les points encore flous de cette réforme. En cas de chômage inférieur à 6,5%, la durée d’indemnisation pourrait être encore réduite, conformément au principe de contra-cyclicité établi par la précédente réforme.
Ressources
Portage salarial
Simulateur portage salarial
Calcul du TJM portage salarial
Cooptation
Métiers
Informatique
Formateurs et coachs
Consultants
Managers de transition