Le choix du statut avec lequel un entrepreneur développe son activité a plusieurs enjeux. Selon la nature de l’entité créée, il est en effet possible de bénéficier de certains avantages. Cette décision doit donc être mûrement réfléchie, et il s’avère important de peser le pour et le contre de chaque alternative. Si le portage salarial connaît un engouement marqué depuis de nombreuses années, les indépendants peuvent se tourner vers d’autres statuts. Quelles sont les alternatives au portage salarial ? Parmi les possibilités qui s’offrent à un freelance, l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) est une option à considérer.
Dès lors qu’un professionnel souhaite se lancer à son compte, il est primordial de choisir le statut avec lequel il va gérer son activité en amont de la création de celle-ci. Voici quelques pistes pour déterminer ce qui, du portage salarial ou de l’EIRL, est le plus avantageux.
Le portage salarial peut se montrer pertinent par rapport au statut d’autoentrepreneur, qui est une solution relativement limitée. Que ce soit au niveau des perspectives de développement d’une activité ou des avantages dont peut bénéficier un freelance, le régime de la micro-entreprise peut brider un entrepreneur dans ses ambitions. Retour sur les points forts du portage salarial par rapport à la micro-entreprise.
Opter pour le portage salarial, c’est avant tout faire le choix de la simplicité des procédures. D’une part, et bien qu’étant indépendant dans la gestion de son activité, un salarié porté n’a pas de contrainte lui imposant un enregistrement au répertoire des métiers ni une quelconque immatriculation.
Dans la mesure où il n’est pas nécessaire de disposer de son propre SIRET pour être salarié porté, le freelance bénéficiant du portage salarial s’évite de nombreuses démarches administratives, lesquelles s’avèrent d’ailleurs souvent fastidieuses. De ce fait, le gain de temps est précieux et permet de se consacrer totalement à son cœur de métier.
Si le portage salarial permet à un entrepreneur indépendant de se délester des formalités administratives, d’autres arguments peuvent séduire un freelance. Il faut effectivement savoir que, contrairement au statut d’auto-entrepreneur par exemple, un salarié porté profite de certains avantages du salariat, c’est notamment le cas à travers :
C’est par ailleurs pour le quotidien que le statut de salarié porté peut être particulièrement intéressant. Avec la sécurité sociale, une prévoyance, ainsi qu’une mutuelle mise à disposition par la société de portage salarial, le salarié concerné bénéficie de bien des avantages dont sont privés les autoentrepreneurs.
De la même manière, le salarié porté étant lié à sa société de portage salarial par un contrat à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI), il procède à des cotisations. Ces dernières concernent la retraite et le chômage, avec des droits débloqués tout au long des missions réalisées pendant la période d’activité au sein de la structure de portage.
En raison du chiffre d’affaires, le statut d’auto-entrepreneur peut rapidement montrer ses limites pour un indépendant. En effet, dans le cadre d’une activité relevant du domaine de la prestation de services, le plafond du chiffre d’affaires pour un indépendant est fixé à 72b600 euros. Compte tenu de cette condition pour bénéficier du statut et des avantages de l’autoentreprise, un projet plus ambitieux peut conduire à opter pour un autre statut.
Pour les professionnels qui envisagent de réaliser un chiffre d’affaires plus conséquent, se tourner vers des sociétés de portage salarial permet d’exercer son travail sans avoir à se soucier d’un tel plafond.
À l’image du portage salarial, l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) se distingue de la micro-entreprise par l’absence de plafond. Un freelance proposant des prestations de services pourra ainsi librement réaliser un chiffre d’affaires supérieur au seuil de 72b600 euros qui s’applique aux microentreprises. Un seuil qui restreint par ailleurs largement les perspectives d’évolution d’une activité.
Dans la continuité du chiffre d’affaires plus élevé que permet l’EIRL par rapport au statut d’autoentrepreneur, c’est vis-à-vis du statut de salarié porté que l’EIRL se montre intéressante. En effet, en faisant appel à une société de portage salarial, il faut savoir que :
Dans le cadre d’une EIRL, aucuns frais de gestion ne sont appliqués. Un indépendant est ainsi en mesure de toucher l’ensemble du montant facturé. Néanmoins, il convient bien entendu de traiter avec soin la question de la TVA et de s’acquitter de ses cotisations sociales. Pour gérer cet aspect d’une activité, il peut d’ailleurs être pertinent de déléguer la gestion de sa comptabilité pour limiter les erreurs.
À la différence des statuts de salarié en CDD ou CDI auprès d’une société de portage salarial, opter pour le statut de l’EIRL peut avoir un impact sur la vie privée d’un indépendant. Il faut effectivement souligner le fait que le patrimoine personnel peut être engagé. En cas de difficulté financière, les biens de l’individu, qu’ils soient de nature professionnelle ou non, peuvent par conséquent être saisis. À ce niveau, le portage salarial peut donc être davantage rassurant et sécurisant.
Enfin, il faut également mettre en avant le fait que l’EIRL implique un engagement plus important d’un point de vue administratif. Pour un salarié porté, la structure de portage salarial se charge des principales préoccupations administratives, laissant au freelance le soin de chercher ses clients et de réaliser ses missions. Pour sa part, l’EIRL implique que l’indépendant doit gérer seul les différents points administratifs.
Pour approfondir le sujet :
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