Facturer efficacement pour une meilleure rémunération

Freddy
Diplômé d'une licence d'histoire et d'un master en patrimoine numérique, Freddy est rédacteur web depuis 2 ans, spécialisé dans les sujets liés au droit du travail, aux ressources humaines et à la paie.
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Table des matières

Le portage salarial est un statut qui intéresse de plus en plus d’entrepreneurs, même si son fonctionnement peut souvent rester flou. À mi-chemin entre l’entrepreneuriat et le salariat, ce mode de travail atypique séduit chaque année pour le cadre sécurisant qu’il offre aux professionnels choisissant cette voie. Cependant, la question de la rémunération en portage salarial est souvent une problématique abordée lors des recherches des entrepreneurs. En effet, au premier abord, le salaire peut paraître bien faible après déduction des différents frais, même si dans les faits il n’en est rien, puisque la plupart d’entre eux se composent de cotisations que l’entrepreneur devrait payer même en exerçant son activité avec un autre statut.

Mais alors, est-il possible d’optimiser son salaire en portage salarial pour obtenir la meilleure rémunération possible ? Si oui, quels sont les différents moyens à la disposition du salarié porté ? C’est ce que nous allons voir ensemble.

Comprendre son salaire en portage salarial

En portage salarial, le salaire mensuel du salarié porté se base uniquement sur le montant des différentes missions facturées par celui-ci au cours du mois. Chaque mission rapporte donc une certaine rémunération à l’entrepreneur concerné, et c’est l’accumulation de toutes qui forme alors son chiffre d’affaires mensuel. Le montant de cette facturation étant encaissé par la société de portage salarial, c’est évidemment cette dernière qui le reverse sous forme de salaire brut, duquel il faut évidemment déduire un certain nombre de frais pour obtenir le salaire net. Parmi ces derniers, on retrouve :

  • les frais de gestion de la société de portage salarial ;
  • les cotisations sociales liées aux avantages du salarié porté (congés payés, assurance chômage, protection sociale, retraite, etc.) ;
  • les cotisations patronales dues à l’activité de l’entrepreneur en portage.

Une fois tous ces éléments déduits du salaire brut, le salarié porté perçoit environ 45 à 50 % du montant brut. En d’autres termes, un entrepreneur en portage qui facture 10b000 euros, pour l’ensemble de ses missions du mois, ne touche en réalité que 4b500 à 5b000 euros.

À première vue, la réduction du salaire paraît incroyablement élevée. Pourtant, une fois que le salarié porté perçoit son salaire net, il a l’assurance de ne plus avoir de cotisations à payer ou d’autres frais liés à son activité. Ce n’est évidemment pas le cas de l’entrepreneur traditionnel, en entreprise individuelle, auto-entreprise, ou autre statut, puisque si sa rémunération peut sembler plus élevée chaque mois, il n’en est rien dans la mesure où il doit s’acquitter de ces mêmes cotisations au bout du trimestre ou de l’année en cours.

Facturer ses honoraires en portage salarial

Un grand nombre de nouveaux salariés portés se demandent souvent combien facturer pour s’assurer une bonne rémunération en portage salarial. Toutefois, il est impossible de répondre à cette question, car le montant des honoraires de l’entrepreneur dépend en grande partie de son activité et des prix pratiqués dans son secteur. Il est donc impossible d’indiquer un ordre d’idée. Heureusement, en comprenant mieux comment facturer ses honoraires, et surtout sur quelle base, il est possible de mettre toutes les chances de son côté pour obtenir une bonne rémunération et un salaire confortable. Passons donc en revue les points importants à connaître.

Le taux journalier moyen, ou TJM

Le moyen le plus efficace de facturer en portage salarial reste sans aucun doute l’application d’un taux journalier moyen, aussi appelé TJM. Celui-ci implique de facturer chaque mission à la journée, voire à la demi-journée pour certains cas, ce qui permet à l’entrepreneur concerné d’être rémunéré pour chaque période d’investissement avec son client. Néanmoins, pour appliquer ce principe, il est nécessaire de suivre les TJM en vigueur dans le secteur concerné, sous peine de surfacturer et de ne pas trouver de clients.

Le taux horaire moyen, ou THM

Tout entrepreneur qui ne souhaite pas facturer à la journée peut aussi facturer à l’heure. C’est d’ailleurs tout le principe du taux horaire moyen, ou THM, qui donne plus de flexibilité au salarié porté quant à son planning. Dans le cadre d’une mission courte, il s’agit sans aucun doute du mode de facturation le plus adapté.

Le tarif forfaitaire

Par le biais de la facturation au forfait, l’entrepreneur en portage a plus de souplesse pour adapter ses honoraires en fonction du type de la prestation ou de sa complexité. Il s’agit donc ici de se baser principalement sur le niveau de performance attendu par le client, qui ne répond pas toujours à une tarification classique. Néanmoins, pour appliquer un forfait suffisant, le salarié porté doit être capable d’estimer un certain nombre d’éléments avant le déroulement de la prestation.

Combien facturer en portage salarial pour s'assurer une bonne rémunération ?-2

Optimiser son salaire en portage salarial

L’un des avantages du portage salarial est sans doute la possibilité offerte au salarié porté d’optimiser son salaire, pour obtenir la meilleure rémunération possible. Dans cette optique, il existe plusieurs moyens à la portée des professionnels concernés.

La déduction des frais professionnels

Au fil de son activité, l’entrepreneur en portage salarial peut avoir un certain nombre de frais de fonctionnement. Qu’il s’agisse de son moyen de transport, de ses repas, ou du matériel dont il se sert, ces charges pèsent souvent très lourd sur son chiffre d’affaires. Contrairement à un indépendant qui n’a pas toujours cette possibilité, notamment en fonction de son statut, le salarié porté peut optimiser sa rémunération en obtenant le remboursement de ses frais. Il doit tout de même distinguer les deux types de charges possibles :

  • les frais refacturables, à savoir les charges qui peuvent être assumées par le client, à condition d’avoir été négociées en amont ;
  • les frais déductibles, à savoir les autres frais professionnels (frais de repas, frais de transport, frais de matériel, etc.) qui peuvent être prévus dans le contrat de travail entre la société de portage et le salarié porté.

Attention, toutes les entreprises de portage salarial n’acceptent pas de prendre en charge les frais déductibles.

Le chèque emploi service universel et le chèque-cadeau

Si le salarié porté fait parfois appel à des professionnels d’aide à domicile, comme de la garde d’enfants, du soutien scolaire, du jardinage, ou encore du ménage, il peut être possible pour lui de bénéficier des CESU, les chèques emploi service universel, qui permettent de rémunérer ces différents intervenants. Bien entendu, ce service doit être proposé par la société de portage salarial, et ne peut se faire que dans la limite de 1830 euros par an.

De la même façon, il n’est pas rare qu’une entreprise de portage propose aussi des chèques-cadeaux aux salariés portés, utilisables dans plusieurs enseignes de leur choix. Dans les deux cas, ces moyens d’optimisation de la rémunération sont exonérés de cotisations sociales, voire déductibles des impôts pour les chèques emploi service universel.

L’épargne salariale

Bien qu’il s’agisse d’un moyen indirect d’optimiser ses revenus pour le salarié porté, l’épargne salariale peut être une alternative intéressante pour se constituer des ressources à moyen terme. Cette solution passe alors soit par un plan d’épargne interentreprises, ou PEI, soit par un plan d’épargne pour la retraite collectif, dit PERCO. Certaines conditions peuvent être requises en fonction de la société de portage, dont, entre autres une ancienneté minimale.

Dans la plupart des cas, les sommes versées proviennent des salariés, du pourcentage d’intéressement prévu au sein de l’entreprise, des revenus de placement, ou de la société de portage elle-même.

Pour approfondir le sujet :

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