En tant que consultant en portage salarial, vous bénéficiez de la même protection sociale qu’un salarié classique tout en conservant votre autonomie. C’est l’un des principales avantages du statut du portage salarial mais, comme pour tous les autres salariés, cela a un coût.
Le salarié en portage salarial doit, en effet, payer différentes les cotisations sociales (assurance maladie, chômage, retraite etc…) pour pouvoir profiter de la couverture sociale du salariat. Ainsi, chaque mois, le montant des cotisations sociales est prélevé par l’entreprise de portage salarial du chiffre d’affaires réalisé par le salarié porté puis reversé aux différents organismes concernés.
Le paiement des charges en portage salarial impacte donc directement la rémunération. Si vous pouvez faire une simulation de votre salaire en portage salarial pour découvrir comment, nous vous proposons, dans cet article, de vous expliquer en détail quelles sont les charges qu’un salarié en portage salarial doit payer et comment elles sont calculées ?
En portage salarial, c’est l’entreprise de portage salarial qui réalise toutes les démarches administratives et comptables relatives à l’activité de son salarié porté. Ainsi, elle collecte le chiffre d’affaires brut réalisé par son salarié porté auprès de l’entreprise cliente à la fin de sa mission puis elle lui reverse sous forme de salaire. En contrepartie de sa prestation et du statut de salarié qu’elle vous offre, la société de portage salarial prélève, tout d’abord, une commission appelée frais de gestion.
Cette commission de gestion est prélevée sur le chiffre d’affaires brut réalisé par le salarié porté. Le montant varie d’une entreprise de portage salarial à l’autre mais elle s’élève généralement entre 3% et 15% du chiffre d’affaires brut. Les frais de gestion d’une entreprise de portage salarial se justifie de 2 manières :
Il faut savoir que depuis l’ordonnance du 2 avril 2015, les sociétés de portage salarial sont tenues d’exercer leur activité de manière exclusive. Elles reposent donc entièrement sur les frais de gestion que leurs salariés portés leur reversent.
Chez OpenWork, les frais de gestion s’élèvent à 5% de votre chiffre d’affaires. Vous avez la possibilité de les réduire en faisant de la cooptation pour nous. OpenWork est l’une des rares sociétés de portage salarial à garantir l’absence de frais cachés.
Certaines taxes fiscales et parafiscales comme la C3S ou la CVAE sont souvent facturés à la société de portage. Celle-ci peuvent être inclus dans les frais de gestion ou refacturé au salarié porté. C’est la société de portage salarial qui fixe son offre comme elle l’entends mais cela doit clairement être annoncé dans son offre.
De plus, la société de portage peut proposer a ses salariés portés des mécanismes pour optimiser son salaire en faisant baisser le montant des cotisations sociales dues. Ces opérations, qui dépendent de la situation et des choix du salarié porté, sont financés sur le compte d’activité. C’est le cas par exemple lors de l’achat de CESU, du remboursement des frais professionnels ou pour le cout de la visite médicale.
Le secteur du portage salarial est régie par la convention collective du portage salarial adoptée le 21 mars 2017. L’article 21 de cette convention oblige les sociétés de portage à mettre en place une réserve financière sur le compte d’activité du salarié porté. Elle se définit comme suit :
– Pour les salariés en contrat à durée déterminée, une indemnité de précarité équivalente à 10% conformément à l’article L. 1243-8 du code du travail qui sera versée à l’issue du contrat de travail.
– Pour les salariés en contrat à durée indéterminée, une réserve égale à 10% du salaire de base de la dernière mission est constituée sur le compte d’activité…
Ainsi, chaque mois, un pourcentage du chiffre d’affaires réalisé est temporairement mis de côté en provision sur le compte d’activité. Le but de la réserve financière est de financer une éventuelle baisse ou une absence de rémunération entre deux missions ou les indemnités de la fin de son contrat de travail.
Le prélèvement des frais de gestion et de la réserve financière sont des opérations qui permettent à la société de portage salarial de transformer le CA brut en CA disponible pour la paie. Etant réalisées en dehors de la paie, ces opérations sont visibles uniquement sur le compte d’activité du salarié porté et pas sur son bulletin de paie. D’autres opérations pour optimiser le salaire peuvent apparaitre sur le compte d’activité et viennent baisser le CA disponible pour la paie (et donc la base de calcul des cotisations à payer).
Une fois que la société de portage salarial connaît le montant du chiffre d’affaires disponible pour la paie. Elle peut calculer le salaire brut de son salarié porté et ainsi connaître le montant des cotisations salariales et patronales à payer.
Si le statut du portage salarial comporte bien des avantages, notamment la protection du salariat qu’il procure, il implique d’être soumis, comme un salarié classique, au financement du régime général de la Sécurité sociale et donc au paiement des cotisations sociales. On entend par cotisations sociales l’ensemble des cotisations patronales et salariales que la société de portage salarial doit reverser aux différents organismes concernés comme l’URSSAF par exemple en établissant votre bulletin de paie.
Les charges salariales et patronales en portage salarial à payer sont prélevées sur le chiffre d’affaires du salarié porté. Le montant dépend du salaire brut mensuel et est donc très variable. Ces versements sont les mêmes que pour un salarié classique. Ils alimentent le régime général et permettent au salarié porté d‘ouvrir ses droits à la retraite, au chômage, à l’assurance maladie etc…
Voici, à titre d’exemple, quelques cotisations sociales payées par un indépendant en portage salarial :
La liste n’est pas exhaustive mais elle vous montre bien que les charges sont les mêmes que pour un salarié classique. À noter que le taux prélevé pour chaque contribution peut varier en fonction de l’activité, de la masse salariale de l’entreprise ou du montant du salaire brut.
Le portage salarial offre une plus grande protection pour un autoentrepreneur mais engendre également le paiement de cotisations sociales plus élevées. Un salarié porté paie environ 23% de cotisations salariales et 45% de cotisations patronales, quand un micro-entrepreneur s’acquitte de 22% de cotisation salariale et de 1 à 3% de cotisations de formation etc…
Le choix du portage salarial doit donc se faire quand vous êtes à la recherche d’une plus grande sécurité. Maintenant que vous connaissez toutes les charges à payer en portage salarial, la question qui se pose est de savoir combien il reste au salarié porté à la fin du mois. Pour cela, il faut s’intéresser au taux de retour.
La différence entre le CA brut et le salaire net à la fin du mois s’appelle le taux de retour ou taux de réversion. Il est généralement de 45% à 55% du chiffre d’affaire brut. Il est néanmoins possible d’augmenter votre taux de retour grâce à différentes optimisations de salaire comme la déduction des frais professionnels ou l’achat de chèques CESU par exemple.
✅ OpenWork verse la rémunération intégrale à ses salariés portés, chaque 5 du mois, incluant les frais professionnels, indépendamment du règlement client.
Voir aussi :
Ressources
Portage salarial
Simulateur portage salarial
Calcul du TJM portage salarial
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