Cet article est l’occasion de revenir sur les changements introduits par ces mesures.
À partir du 1ᵉʳ avril 2025, les modalités d’indemnisation des arrêts maladie évoluent en France. Cette mesure affecte tant les salariés du secteur privé que les agents de la fonction publique. Ces ajustements, inscrits dans les lois financières de 2025, visent à maîtriser les dépenses de la Sécurité sociale.
Dès le 1ᵉʳ avril 2025, le calcul des indemnités journalières versées par l’Assurance Maladie aux salariés en arrêt de travail est modifié. Jusqu’à présent, ces indemnités correspondaient à 50 % du salaire brut, avec un plafond basé sur 1,8 fois le Smic. Dorénavant, ce plafond est abaissé à 1,4 fois le Smic, soit 2 522,57 € mensuels. Cette mesure entraîne une diminution du montant maximal des indemnités journalières, passant de 53,31 € à 41,47 € brut par jour, soit une réduction de plus de 20 %.
Cette révision impacte particulièrement les salariés percevant des revenus supérieurs à 1,4 fois le Smic, qui verront une baisse significative de leur indemnisation en cas d’arrêt maladie. Pour compenser cette perte, les employeurs pourraient être amenés à compléter la rémunération de leurs employés, notamment via des dispositifs de prévoyance collective. Toutefois, tous les salariés ne bénéficient pas de tels compléments, notamment ceux avec une ancienneté inférieure à un an ou travaillant sous contrats courts.
Depuis le 1ᵉʳ mars 2025, les agents publics, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels, connaissent également une modification de leur indemnisation en cas d’arrêt maladie. Les trois premiers mois d’arrêt sont désormais indemnisés à hauteur de 90 % du traitement indiciaire, contre 100 % auparavant. Les neuf mois suivants restent indemnisés à 50 % du traitement. La journée de carence en cas d’arrêt maladie est maintenue.
Ces ajustements s’inscrivent dans une volonté gouvernementale de réduire le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 18 milliards d’euros en 2024. En abaissant le plafond des indemnités journalières, l’État espère réaliser des économies substantielles.
Cependant, ces mesures suscitent des inquiétudes parmi les syndicats et les associations de salariés. Ils craignent une augmentation des inégalités, notamment pour les travailleurs précaires, les jeunes en début de carrière et ceux ne bénéficiant pas de régimes de prévoyance complémentaires. L’UNSA, par exemple, critique cette approche, estimant qu’elle pourrait inciter les salariés à travailler malgré des problèmes de santé, aggravant ainsi leur état et augmentant les coûts de santé à long terme.
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