Les développeurs souhaitant améliorer leurs revenus peuvent se tourner vers le travail indépendant. Ce type de projet professionnel peut prendre forme à travers la création d’une micro-entreprise, d’une société individuelle ou unipersonnelle ou le recours au portage salarial.
Le portage salarial garantit aux développeurs web, logiciel ou mobile l’accès aux avantages du freelancing et à la sécurité du statut de salarié. En matière de revenus et de salaires, le portage salarial garantit aux développeurs de pouvoir négocier leurs honoraires et d’effectuer plusieurs missions simultanément. Retour sur le potentiel du portage salarial en ce qui concerne le chiffre d’affaires et donc la rémunération.
Un développeur, lorsqu’il est salarié, évolue traditionnellement au sein d’Entreprises de Services du Numérique (ESN, appelées SSII jusqu’en 2013). Celles-ci se chargent de :
Au sein de ce processus, le développeur ne peut pas négocier ses honoraires, il perçoit un salaire fixe de la part de l’ESN. Il n’est pas non plus en mesure de choisir les missions sur lesquelles il veut travailler. Le développeur, dans ce contexte, a peu de marge de manœuvre sur les revenus qu’il perçoit mensuellement sous forme de salaire.
Au vu des limites du travail au sein des ESN, nombreux sont les développeurs qui souhaitent exercer leur métier à leur propre compte. En effet, le salaire mensuel brut moyen d’un développeur salarié au sein d’une entreprise du numérique évolue entre 2 500 euros et 3 500 euros. Quant au freelancing, les baromètres des tarifs indiqués par les développeurs web indépendants en Tarif Journalier Moyen (TJM) varient entre 500 euros et 700 euros. Cela correspond donc à un chiffre d’affaires de 10 000 à 14 000 euros pour 20 jours de travail par mois.
Un développeur frontend, backend ou fullstack qui fait le choix de se tourner vers le portage salarial combine salariat et freelancing. En effet, le développeur porté est chargé de la négociation des conditions d’exécution de ses missions et des honoraires à appliquer pour chacune de celles-ci. De ce fait, il peut pratiquer des tarifs similaires à ceux des développeurs freelances classiques.
La similarité avec les développeurs indépendants non portés s’arrête là cependant. En effet, le développeur en portage salarial se voit prélever 5 à 10 % de frais de gestion par la société de portage salarial, ainsi que les cotisations sociales, avant d’obtenir son revenu final sous forme de salaire net. La société de portage salarial est responsable de la conversion du chiffre d’affaires (CA) généré par le développeur porté en bulletins de salaire.
Par ailleurs, il est à noter qu’un développeur œuvrant à son compte peut démarcher plusieurs clients à la fois et ainsi démarrer plusieurs missions simultanément et augmenter son CA, si le temps et la charge de travail le lui permettent.
Les développeurs indépendants ou en portage salarial ne génèrent pas tous les mêmes revenus. Des disparités existent entre eux et sont fonction de :
Ainsi, selon les baromètres des tarifs des travailleurs indépendants, les développeurs parisiens ont un TJM plus élevé que celui des développeurs en province. Conscientes des ces problématiques, les sociétés de portage salarial peuvent proposer des accompagnements à leurs salariés portés afin de les aider à mieux négocier leurs honoraires et à travailler leur personal branding.
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