Dans l’écosystème économique actuel, être freelance demeure une option attrayante pour de nombreux travailleurs européens malgré les incertitudes. L’étude récente de Malt sur le freelancing en Europe offre un aperçu approfondi du profil, des secteurs et des défis rencontrés par ces travailleurs indépendants. Les résultats sont basés sur une enquête en ligne menée auprès de plus de 5 000 freelances inscrits sur la plateforme Malt, ainsi que sur des entretiens avec des cadres supérieurs de grandes entreprises.
Cet article est l’occasion de dresser un état de lieu du freelancing en France pour comprendre les principaux défis auxquels ce statut est confronté.
La composition démographique des freelances en France révèle une prédominance masculine, avec une représentation de 57% d’hommes. De plus, les freelances français affichent généralement un niveau d’éducation élevé, avec une écrasante majorité de 92% ayant accompli au moins trois années d’études supérieures.
Malgré le fait que plus de la moitié, soit 54%, des freelances français se lancent dans cette voie depuis moins de trois ans, la plupart d’entre eux ont accumulé une expérience professionnelle considérable, qui dépasse souvent les sept années dans des emplois traditionnels à temps plein avant de choisir le statut de freelance.
Les freelances français exercent leur activité dans une grande variété de secteurs, notamment le conseil aux entreprises, les domaines de la communication et du marketing, la conception graphique, la technologie et les données, ainsi que les fonctions de support, qui se distinguent par leur forte représentativité.
Néanmoins, il est important de souligner qu’en dépit de cette diversification, le nombre de jours facturables par an demeure inférieur à celui observé dans d’autres pays européens. Cette particularité peut potentiellement impacter les revenus des freelances français.
En dépit des turbulences économiques, une majorité de freelances en France et en Europe conservent un optimisme résolu concernant leur trajectoire en tant qu’entrepreneurs indépendants. Environ 75% des freelances français et 69% de leurs homologues européens expriment une confiance soutenue dans la pérennité de leur activité en freelance.
La plupart d’entre eux rapportent même avoir bénéficié d’un flux constant, voire accru, d’opportunités commerciales au cours de l’année écoulée. Cette attitude positive témoigne d’une certaine résilience et d’une capacité d’adaptation des freelances face aux défis économiques actuels.
En réponse à l’augmentation des prix due à l’inflation, une tendance se dessine parmi les freelances européens : la grande majorité a procédé à une adaptation de leurs tarifs journaliers pour refléter cette réalité économique.
Toutefois, il est intéressant de constater que les freelances français adoptent une approche plus conservatrice dans cette démarche. Cette prudence peut être attribuée aux tarifs initiaux relativement élevés qui prévalent dans le pays.
Pour de nombreux freelances, la stabilité et les relations de travail de qualité priment. Plus de la moitié des freelances européens réalisent plusieurs missions pour la même organisation sur une période de deux ans, ce qui souligne l’importance des relations durables.
Malgré cela, des obstacles persistent, notamment des attentes irréalistes, des problèmes de communication et un manque de clarté dans les briefings de projet.
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